Source: Radio-Canada / Jean-François Dumas
À Drummondville, des élèves du primaire tiennent à offrir un Noël digne de ce nom aux plus démunis de la communauté.
De concert avec un centre communautaire local, ils offriront des cadeaux à des jeunes et à leur mère victimes de violence conjugale, une mission soigneusement planifiée par leur enseignante de quatrième année.
À quelques jours de Noël, une véritable petite armée de lutins s'active dans la classe de madame Marguerite Bernier à l'école Saint-Louis-de-Gonzague. L'enseignante de quatrième année a confié une importante responsabilité à ses élèves : faire briller les yeux d'enfants démunis en leur offrant cadeaux et bonbons.
Elle s'est assurée que seuls les plus défavorisés profitent de la générosité des enfants de sa classe. Les jeunes qui recevront une surprise pour les fêtes ont été préalablement identifiés de façon anonyme dans l'arbre magique du Centre communautaire Drummondville-Sud.
Le concept est simple : chaque boule de Noël placée dans le sapin de l'organisme correspond à l’âge et au sexe d’un jeune. « On est allé chercher des boules et cette année on aide les enfants victimes de violence conjugale et leur maman », lance fièrement Marguerite Bernier.
Une mission soigneusement ficelée
Pour acheter des cadeaux à 21 enfants et quatre mamans, il faut de l'argent. Cet obstacle n'a cependant pas empêché la pédagogue et ses généreux lutins de poursuivre leur oeuvre.
« On a vendu des tablettes de papier recyclé pour ramasser de l'argent. Je leur ai demandé de fournir quelques sous, mais ils devaient les prendre dans leurs économies personnelles. S'ils n'en avaient pas, je proposais aux parents de leur faire faire des tâches ménagères », souligne Marguerite Bernier.
« Cette activité nous a permis de penser à quelqu'un d'autre que nous et c'est important », affirme fièrement le jeune Aymerick Bélanger. Le lutin d'un jour espère maintenant que le présent qu'il a soigneusement emballé saura rendre un enfant heureux.
Un travail d’équipe
Cet élan de générosité n'aurait jamais été possible sans l'apport des parents, souligne Marguerite Bernier. C'est pourquoi elle tient aujourd'hui à les remercier d'avoir transmis ces valeurs de partage à leurs enfants.
Le principal message que je veux lancer aux élèves, c'est qu'ils sont chanceux. Ils ont des repas trois fois par jour et ils vivent dans un climat sain. Ce n'est malheureusement pas le cas de tous les jeunes. - Marguerite Bernier, enseignante
Afin d'améliorer le sort des jeunes dans le besoin pour les années à venir, madame Bernier a un souhait : que d'autres comme elle et ses élèves répètent l'initiative à leur façon l'an prochain.