« Chaque année, les écoles du Québec font la démonstration de l’espace que peut occuper la culture dans l’éducation. En réalisant des projets stimulants, les élèves ont la chance de vivre une expérience hors du commun, qui leur permet d’éveiller leur créativité et leur sens esthétique. » Ces paroles sont celles du ministre de l’Éducation, Pierre Moreau, et la ministre de la Culture, Hélène David. C’est pourquoi, dans le cadre des Prix reconnaissance Essor, le gouvernement du Québec récompense les initiatives les plus inspirantes la dernière année en soulignant l’apport des enseignants qui ont donné vie à ces projets.
Cette année, avec son projet intitulé « Les gens heureux ont une histoire », réalisé dans le cadre du 200e de Drummondville, l’école secondaire Jeanne-Mance s’est distinguée parmi les 118 écoles ayant soumis leur candidature. En effet, l’école a fait partie des 19 écoles qui ont obtenu un prix régional de 2000 $ et qui, par la même occasion, est devenue automatiquement finaliste pour l’obtention d’un des huit prix nationaux.
Le lundi 15 février 2016, à l’Hôtel du Parlement de Québec, c’est avec grande fierté qu’Annie Jutras, Annie Mirandette ainsi que Serge Grégoire recevaient, au nom de l’école secondaire Jeanne-Mance, le prestigieux Prix Partenariat, soit le 2e prix national accompagné d’une bourse de 5000 $.
Si le Prix Partenariat a été attribué à ce projet, c'est qu'il s’est distingué par une collaboration dynamique entre les milieux scolaire et culturel ainsi que par la présence marquée d’autres partenaires : Corporation du 200e de de Drummondville, Société d’Histoire de Drummond, le photographe Michel Chamberland, la comédienne France Labonté, TV COGECO, la Maison des arts Desjardins, neuf organismes communautaires ainsi que des gens d’affaires tels que Gloria Lemire, François Beaudoin, Caroline et Geneviève Milot et Julie Arel.
Selon Annie Jutras, enseignante en français et responsable du projet, "les célébrations du bicentenaire de notre ville étaient un prétexte formidable pour offrir mille et une couleurs à notre culture locale, pour tisser de solides liens culturels avec de nombreux partenaires locaux, pour innover pédagogiquement afin de préserver notre mémoire collective et, enfin, pour nous rassembler autour d’une panoplie de créations artistiques enracinées dans notre histoire et dans notre langue française."
En effet, pour 501 élèves de l’école Jeanne-Mance, les fêtes du 200e de Drummondville ont servi de prétexte pour explorer pendant l’année 2015 les diverses facettes de leur communauté. Pour ce faire, le projet s’est déployé autour de six axes, allant de la découverte du patrimoine architectural à la politique municipale, et ce, en plus de faire appel aux arts plastiques, à l’art dramatique et au multimédia.
À l’aide de documentaires, de textes portant sur des personnalités marquantes de Drummondville, de romans et de rencontres avec des artistes et d’organismes locaux, les jeunes ont créé des portraits, des illustrations, des histoires, des présentations orales, des rallyes historiques… Bref, par la pratique artistique, ces élèves ont développé une compréhension toute personnelle de leur histoire. Et en accomplissant ce travail de mémoire et d’appropriation, ils ont appris à mettre en valeur leur patrimoine et à en être fiers.
Toutefois, la responsable du projet tient à préciser que toutes ces réalisations grandioses n’auraient pu être vécues sans la collaboration exceptionnelle de ses collègues en français, en histoire et en arts qui ont fait vivre conjointement ce projet en classe et assurer son rayonnement grâce à leur engagement : Mathieu Comeau, Julie Provencher, Line Desrosiers, Marie-France Ouellet, Claudie Juneau-Pinard, Mélysa Lemire, Geneviève Lauzière, Marie-Josée Lavergne, Mathieu Fortier, France Chamberland, Chantal Laprade, Isabelle Forcier, Pauline Jolin, Éric Côté, Karine Benoît et Annie Mirandette. Soulignons aussi le soutien inconditionnel de Carolyne Labonté, conseillère pédagogique, qui a participé à l’élaboration de trois SAÉ qui peuvent toujours être vécues en classe.
Bref, ce prix rappelle à ces acteurs du monde de l’éducation que la culture n’est pas un luxe, mais une nécessité dans notre société. En tant qu’éducateurs de l’école secondaire Jeanne-Mance, ils peuvent donc être fiers d’accomplir leur rôle de passeurs culturels et, surtout, d’être les témoins privilégiés de l’épanouissement de cette jeunesse, une jeunesse qui, croyez-le, est assoiffée d’arts et de culture.