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La Commission scolaire des Chênes confie...

 

La Commission scolaire des Chênes annonce aujourd’hui qu’elle confie à la docteure Nathalie Poirier, Ph.D. le mandat de procéder, dès maintenant, à l’évaluation de la mesure mise en place à l’école Duvernay, laquelle a défrayé la manchette en juin dernier. Ce faisant, la commission scolaire interrompt la mise en application de ladite mesure jusqu’à nouvel ordre et sera dans l’attente du rapport de Mme Poirier.

En sollicitant l’intervention de Mme Poirier, la commission scolaire donne suite à l’engagement qu’elle a pris en juin dernier, lors de ses échanges avec Autisme Centre-du-Québec. Rappelons que cet organisme avait publiquement manifesté son désaccord avec cette pratique.

On se souviendra qu’à quelques occasions en 2013-2014, on a demandé à des élèves de se rendre dans un local dédié à la clientèle en adaptation scolaire, afin d’y effectuer un travail de réflexion sur leur comportement, pendant la période du midi. On tenait alors compte du fait que cet endroit était adéquat, en raison de l’encadrement et de la supervision que l’on y retrouvait. Ce faisant, les élèves qui y étaient référés se trouvaient en compagnie d’enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme (TSA).

Perceptions

Consciente des perceptions qui ont découlé de la mise en application de cette mesure, la Commission scolaire des Chênes considère qu’il est opportun de faire appel à l’expertise d’une ressource externe.

Nathalie Poirier est psychologue, professeure et chercheuse au département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal. Elle s’intéresse aux enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme et à leur famille. Elle est concernée par les programmes d’interventions comportementales intensives fournis à ces enfants ainsi qu’à toutes autres interventions visant à améliorer le fonctionnement de l’enfant et le bien-être de sa famille. La scolarisation de ces enfants tant au primaire qu’au secondaire, en classe ordinaire ou spécialisée fait aussi partie de ses champs d’intérêts.

Balises claires

La présidente de la Commission scolaire des Chênes, Mme Jeanne-Mance Paul, a tenu à préciser que Mme Poirier aura toute la latitude voulue pour effectuer le travail qui lui est confié.

« Bien que notre perception des événements diffère de celle qu’ont d’autres intervenants intéressés par ce dossier, nous convenons que la situation nous interpelle. C’est pourquoi nous faisons appel à Mme Poirier, afin qu’elle analyse, sans aucune contrainte, la situation et nous fasse part de ses observations et recommandations. Nous lui avons demandé d’agir dans les plus brefs délais possibles. Nous souhaitons ainsi obtenir de sa part un avis éclairé qui nous permettra, le cas échéant, d’établir des balises claires en lien avec notre pratique. Madame Poirier pourra rencontrer toutes les personnes ou intervenants qu’elle jugera utiles à la réalisation de son mandat. C’est un geste que nous posons en toute bonne foi et transparence, » de dire la présidente de la Commission scolaire des Chênes, Mme Jeanne-Mance Paul.

Pour sa part, la directrice générale de la commission scolaire, Mme Christiane Desbiens, est d’avis que  l’intervention de Mme Poirier  permettra d’entamer l’année scolaire dans un climat positif, tant pour les élèves, leurs parents et les membres du personnel. « Cela dit, je me dois de réitérer qu’à nos yeux, et depuis nombre d’années, l’école Duvernay a toujours été un établissement où les élèves TSA sont partie intégrante de la vie qui règne dans ce milieu. Ces enfants côtoient tous les élèves de l’école, toutes clientèles confondues. Les uns aident les autres, dans un climat d’intégration et de collaboration. Nous voulons continuer d’agir en ce sens, d’où le mandat qui vient d’être confié à Mme Poirier,» de dire Mme Desbiens.

Respect des parents et des enfants


La directrice générale tient aussi à rappeler que la Commission scolaire des Chênes, ses dirigeants et tous les membres de son personnel ont et auront toujours le plus grand respect (voire de l’admiration) pour les parents dont les enfants vivent avec une différence, quelle qu’elle soit, de même que  pour les efforts considérables qu’ils doivent déployer quotidiennement.

« Certes, il arrivera parfois que nos points de vue diffèrent et que certaines situations soient plus difficiles à gérer, mais un fait demeure : ces parents pourront toujours compter sur nous pour assurer à leurs enfants un milieu de vie inclusif et valorisant. Jamais n’oserions-nous, sciemment, poser des gestes pour stigmatiser, dénigrer ou porter préjudice à un enfant. Il est donc fort malheureux que certaines voix continuent de véhiculer, sur la place publique, de telles perceptions, » conclut Mme Desbiens.

La directrice générale précise par ailleurs que depuis juin, plusieurs rencontres ont eu lieu en présence des intervenants concernés et que les échanges se poursuivent. Elle réitère du même souffle l’intention de la commission scolaire de continuer de travailler en collaboration avec tous les partenaires du milieu.