Le contexte pandémique actuel fait en sorte que la rentrée scolaire 2020 se fera dans des conditions inhabituelles et passera assurément à l’histoire. Rien n’est plus pareil en cette ère du coronavirus. C’est le constat que fait le directeur général du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC), M. Lucien Maltais, alors que les écoles de la MRC de Drummond s’apprêtent à accueillir leurs élèves.
« Néanmoins, il faut continuer et se donner, collectivement, la plus grande « normalité » possible dans les circonstances actuelles. Il faut continuer d’avancer, malgré tout, et ce pour le bénéfice de celles et ceux qui seront toujours au cœur de nos actions, nos quelque 14 000 élèves, » a indiqué, d’entrée de jeu, M. Maltais.
Paraphrasant le ministre de l’Éducation, non seulement le directeur général fait-il le pari de la transparence, il fait aussi le pari de la plus grande continuité possible dans l’offre de services et dans la mise en chantier de projets d’infrastructures majeurs.
En présence de représentants des directions de service et d’établissement du CSSDC, M. Maltais a abordé plusieurs sujets d’actualité qui interpellent son organisation dans le cadre de la rentrée 2020-2021.
1.SUR LA RENTRÉE DANS SON ENSEMBLE, DANS LE CONTEXTE DE LA COVID-19 :
Le 10 août dernier, le ministre de l’Éducation, M. Jean-François Roberge, procédait à l’actualisation des mesures sanitaires/sécuritaires à mettre en place dans le cadre de la rentrée scolaire. Voici où en est le CSSDC.
AU PRIMAIRE : la réouverture des écoles, le printemps dernier, a constitué une excellente préparation à la rentrée 2020. Cela a permis de peaufiner le plan de match du CSSDC. « Nous accueillerons évidement plus d’élèves qu’en mai-juin dernier, mais nos écoles seront prêtes. Nous avons déjà du vécu et nous serons en mesure d’agir en continuité, dans le respect des mesures sanitaires exigées, » de dire M. Maltais.
AU SECONDAIRE : le défi sera plus grand en raison de l’organisation scolaire que la rentrée nécessitera. Le centre de services scolaire et les directions des écoles secondaires travaillent d’arrache-pied depuis plusieurs mois et prévoient être en mesure d’accueillir la très vaste majorité des élèves en présentiel. « Les activités entourant les différents programmes particuliers constituent un défi organisationnel important, mais le modèle privilégié devrait permettre de les maintenir et de procéder à certains ajustements, si cela s’avère nécessaire, » affirme le directeur général.
Il en est de même pour les centres de services en formation professionnelle et à la formation générale des adultes.
POUR CE QUI EST DES SERVICES ÉDUCATIFS AUX ÉLÈVES QUI NE SE PRÉSENTERONT PAS EN CLASSE (à distance) : Les directions d’établissement et le Service des ressources éducatives aux jeunes travaillent activement à la mise en place d’un modèle « d’école virtuelle » qui permettra aux élèves d’obtenir les services éducatifs à domicile. Le vécu du printemps dernier a permis d’acquérir des compétences techno-numériques que le CSSDC doit continuer de développer.
Cela dit, selon les orientations ministérielles et dans l’éventualité d’un second confinement, la priorité est d’avoir en main suffisamment d’équipements pour en fournir à tous les élèves qui n’en auraient pas à la maison. Considérant la clientèle du Centre de services scolaire des Chênes, il manquerait, au plus, 3 650 appareils pour répondre à l’ensemble des besoins.
Dans cette optique : le CSSDC a récemment reçu 3 000 Chromebook et commandé 750 iPad. Le Service des technologies de l’information a par ailleurs reconfiguré 160 portables usagés qui pourront être fournis aux élèves.
C’est donc dire que le CSSDC peut compter sur un parc de près de 4 000 appareils supplémentaires et s’assure ainsi d’avoir un surplus suffisant pour faire face à la situation.
Au total, ce sont 1 315 500 $ qui seront investis pour l’acquisition de ces nouveaux équipements. Ultimement, l’objectif des prochaines années est de fournir un outil informatique à chacun des élèves du CSSDC.
LE TRANSPORT SCOLAIRE CONSTITUE UN AUTRE DÉFI MAJEUR. Grâce à la grande collaboration des parents, qui seront en mesure (pour un grand nombre) d’assurer eux-mêmes le transport de leurs enfants, on sera en mesure d’offrir les services essentiels dès la rentrée. À ce jour, on ne compte que quelques trajets qui sont en dépassement d’élèves. L’équipe du transport scolaire travaille toujours à trouver des solutions. Il s’agit d’une tâche colossale si l’on considère qu’en temps « normal », ce sont plus de 10 000 élèves qui prennent place quotidiennement dans les autobus scolaires.
LES RESSOURCES HUMAINES… DANS UN CONTEXTE DE PÉNURIE DES ENSEIGNANTS : Comme c’est le cas partout, la pénurie d’enseignants affecte également le Centre de services scolaire des Chênes. Le Service des ressources humaines est à pied d’œuvre pour assurer que tous les besoins soient comblés à la rentrée. Il a notamment procédé à une évaluation du nombre d’enseignants qui, pour des raisons liées à la COVID, ne pourront se présenter à leur école.
2. SUR LES PROJETS D’ENVERGURE PRÉSENTEMENT EN CHANTIER :
De mémoire d’homme, jamais un début d’année scolaire n’aura été marqué par la mise en chantier presque simultanée de projets d’infrastructures d’une telle importance. À eux seuls, quatre projets totalisent plus de 54 millions de dollars en investissements et seront concrétisés d’ici deux ans, notamment dans le cadre du Plan québécois des infrastructures.
Ces travaux sont le résultat de demandes répétées auprès du ministère de l’Éducation, compte tenu des besoins criants générés par l’augmentation constante de la clientèle.
C’est ainsi que les projets suivants pourront bientôt voir le jour :
Une nouvelle école primaire (école D) sera érigée dans le secteur de la Marconi, au coût de 22,5 millions $. Les travaux ont débuté le 10 août dernier. Celle-ci sera livrée à la rentrée 2021-2022.
Le projet de construction de la nouvelle école des 2 Rivières, à Saint-Lucien (un projet de 14,7 millions $) est également en cours. Compte tenu de son ampleur, les élèves seront relocalisés dans l’église de la municipalité à compter de l’an prochain, en 2021-2022. Les travaux d’aménagement des locaux de l’église ont débuté. C’est donc dans un tout nouvel établissement qu’ils entameront l’année scolaire 2022-2023.
Les élèves du secteur de l’alimentation, en formation professionnelle, auront eux aussi accès à un bâtiment dernier cri, construit au coût de 14 millions $, sur le terrain contigu au Centre Saint-Frédéric et au Centre Marcel-Proulx. On comprendra que cela permettra de libérer, du même coup, de l’espace dont l’école secondaire Marie-Rivier a grand besoin pour y accueillir ses nombreux élèves.
C’est pourquoi, enfin, le CSSDC a ajouté des classes modulaires à l’école Marie-Rivier. Celles-ci seront accessibles dès la fin septembre, au coût de 3 millions $
3. SUR LA MISE EN PLACE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU CENTRE DE SERVICES SCOLAIRE DES CHÊNES :
Le 8 février dernier, la promulgation de la Loi 40 par l’Assemblée nationale, laquelle modifie de façon significative la Loi sur l’instruction publique, marquait la fin des commissions scolaires et des conseils des commissaires tels qu’on les connaissait. Officiellement, c’est le 15 juin dernier que la Commission scolaire des Chênes est devenue le Centre de services scolaire des Chênes.
Dans ce contexte, on assistera prochainement (d’ici octobre 2020) à la mise en place du premier conseil d’administration du Centre de services scolaire des Chênes. Celui-ci sera constitué, de façon paritaire, de 15 membres, soit cinq représentant les parents, cinq représentant le personnel du centre de services et cinq issus de la communauté.
De façon générale, le conseil d’administration verra à s’assurer qu’un soutien adéquat est apporté aux établissements du centre de services scolaire, veiller à la pertinence et à la qualité des services éducatifs offerts et s’assurer de la gestion efficace et efficiente des ressources humaines, matérielles et financières dont dispose le centre de services scolaire.
« Dans le contexte que nous connaissons, je veux assurer la population, particulièrement les parents, que nous travaillerons au maximum de nos capacités pour permettre à nos élèves de vivre une année scolaire la plus « normale » possible. Évidemment, nous vivons une situation qui évolue encore rapidement et qui demeure sujette à des changements parfois inattendus. Nous demandons humblement à toute notre communauté éducative de nous faire confiance, dans les circonstances. Tous nos acteurs sont mobilisés et donneront, je n’en doute pas un seul instant, le meilleur d’eux-mêmes, » conclut Lucien Maltais.
De gauche à droite: Anny Fréchette, directrice de l'école à L'Orée-des-Bois, Yves Langlois, directeur du Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau, Lucien Maltais, directeur-général du Centre de services scolaire des Chênes, Yves Hébert, directeur du Centre de formation générale aux adultes Sainte-Thérèse, Julie Grisé, directrice de l'école Marie-Rivier.