La Commission scolaire des Chênes veut obtenir son « Lab-École » et entend en faire bénéficier la formation professionnelle, plus spécifiquement son secteur « alimentation ». Dans cette optique, la commission scolaire a récemment transmis sa candidature au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
Rappelons que le « Lab-École » est un organisme sans but lucratif qui vise à rassembler une expertise multidisciplinaire pour concevoir l’environnement des écoles de demain. Il permet de porter une réflexion collective en intégrant le savoir des enseignant(e)s à celui des professionnel(le)s d’autres horizons, pour créer les meilleures écoles qui soient pour le bien-être des élèves et du personnel enseignant du Québec.
À la Commission scolaire des Chênes, les installations des programmes du secteur de l'alimentation sont en place depuis 1977 à l’école Marie-Rivier. Les aménagements ont été réalisés à partir des installations de cuisine de l'école, dont la construction remonte à l'année 1955.
Proximité, ouverture, expertise, rayonnement
On se souviendra qu’une demande en conformité avec le Plan québécois des infrastructures (PQI) a déjà été formulée, afin de déménager les programmes dans un nouveau bâtiment, qui serait adjacent au Centre Saint-Frédéric. Cette construction permettrait la réunion physique de deux autres points de service en formation professionnelle, en plus de répondre à une demande grandissante d’espace dans les écoles secondaires.
« Le projet de Lab-École nous fournit une belle occasion de redonner un élan à notre centre de formation professionnelle, un centre déjà reconnu pour la qualité de la formation qu'il dispense, mais aussi pour son ouverture sur la communauté, son expertise et son rayonnement. C’est un milieu de vie qui est partie intégrante des dimensions sociale et communautaire de Drummondville, une ville en plein essor, » explique la directrice générale de la Commission scolaire des Chênes, Mme France Lefebvre.
La future construction serait érigée à proximité de la toute nouvelle bibliothèque de la ville. Un centre avec des espaces verts, tout près de la piste cyclable, dynamiserait le secteur. Le projet de « Lab-École » s’inscrit tout à fait dans cette vision : proximité, ouverture à la diversité, espaces vert, mise en valeur de l’architecture et mobilité durable.
La construction envisagée se voudrait un lieu de partage du savoir, ouvert sur sa communauté. Elle serait située dans le quartier Saint-Joseph, dont l'école primaire a un indice de défavorisation de niveau 10 et où l’on retrouve un centre de formation des adultes, un marché public à deux pas, des organismes communautaires et le centre hospitalier à proximité.
« Notre ville allie culture et différences, couleurs et richesses ethniques diversifiées, le tout à distance de marche. Nous y voyons un réel potentiel pour créer un environnement d'éducation populaire à même les infrastructures de la formation professionnelle, » d’ajouter Mme Lefebvre.
Des besoins à combler… et la volonté pour y arriver
Rappelons que les programmes offerts sont les suivants : cuisine, pâtisserie, service de la restauration et sommellerie. Les locaux de l’école Marie-Rivier sont exigus et ne répondent pas aux normes en vigueur. L'équipement est désuet et limite surtout de façon contraignante les projets de développement et même la mise en place des programmes reconnus par le ministère.
En pâtisserie, notamment, les espaces physiques et les équipements disponibles ne permettent malheureusement pas d'accueillir une deuxième cohorte, malgré le nombre d'inscriptions.
L'équipe en place travaille dans des conditions difficiles. Elle veut développer son secteur et a tout ce qu'il faut pour le faire. Elle veut convier ses élèves, mais aussi toute la population à un mieux-être et un mieux-vivre. Malheureusement, le centre est limité par les problématiques décrites plus haut.
Il va sans dire que dans ce contexte, le projet de « Lab-École » serait le bienvenu. Celui soumis par la Commission scolaire des Chênes s'inscrit parfaitement dans la démarche et les aspirations du centre de formation et de la ville de Drummondville. De plus, il répond aux trois grands critères développés par le gouvernement : environnement physique (architecture, mise aux normes des équipements…), saines habitudes de vie et alimentation (partage des connaissances et expertises).
« Ce serait un grand privilège de pouvoir compter sur une expertise externe pour enrichir la complémentarité de l'équipe en place. Cette dernière a besoin d'un coup de pouce pour pouvoir pousser le projet. Les plus grandes réalisations partent d'un rêve auquel on a d'abord osé croire, » conclut France Lefebvre.