L’élève qui est actuellement en 6e année du primaire et ses parents, sont en grande réflexion présentement. L’automne sonne l’heure des choix pour la poursuite du parcours scolaire au secondaire. Le choix à faire s’inscrit plus que jamais dans un contexte social trouble.
Plusieurs, dont je suis, observent une montée inquiétante de l’intolérance, un repli sur soi. Des propos inquiétants sont tenus. Le vivre ensemble est mis à mal.
L’école publique est en mesure de relever le défi de la mixité sociale. L’école qui réunit sous le même toit, des nantis, des démunis, des québécois de toutes souches, de toutes religions, de toutes langues.
Le lieu où les rencontres sont possibles.
Le futur médecin, la future chef d’entreprise aura plus de cordes à son arc, s’il ou elle est appelé (e) à côtoyer des pairs de toutes provenances, de toutes réalités.
Une communauté sera plus forte si elle est moins cloisonnée; si ceux et celles qui la composent apprennent tôt à tabler sur leurs ressemblances au lieu d’insister sur ce qui les différencie.
L’école publique a justement la fonction d’initier le citoyen en devenir au partage et à la connaissance de soi et de l’autre.
Nous avons tous une responsabilité envers notre école publique et le premier pas à franchir est celui de la confiance.
Je ne suis ni enseignant, ni directeur d’établissement, ni psychoéducateur, mais au gré de mes 20 ans d’engagement dans le monde scolaire, j’ai appris une chose ou deux. L’école publique s’est ici redéfinie. Quiconque a profité des récentes « portes ouvertes » pour visiter une ou des écoles secondaires publiques, l’a constaté. Les lieux physiques ressemblent probablement encore à ceux que les plus vieux ont fréquentés, mais l’esprit a changé, les activités y sont innombrables, les voies de réussite se sont multipliées.
En tant que représentant de la population, je suis en mesure de dire à mes concitoyens que le personnel de nos écoles publiques se réinvente tous les jours. Tout n’est pas parfait. Plusieurs raconteront une mauvaise expérience vécue, ici et là, mais la tendance est là, forte et palpable.
Choisir l’école publique c’est un cadeau à se faire. C’est poser un geste de participation active dans nos institutions et voir à leur développement.
Je vous en fais le souhait.
JEAN-FRANÇOIS HOULE
Président, Commission scolaire des Chênes