La Commission scolaire des Chênes comptera un programme d’école alternative sur son territoire à compter de l’année scolaire 2018-2019. En effet, le conseil des commissaires a procédé à l’adoption d’une résolution allant dans ce sens, lors de sa séance ordinaire du mardi 27 juin.
L’endroit où le programme verra le jour sera toutefois précisé ultérieurement, puisque la commission scolaire souhaite poursuivre son analyse des différents scénarios possibles.
Rappelons qu’au début de 2016, un groupe de parents intéressés par la mise en place d’une école alternative a procédé au dépôt d’un projet et demandé au conseil des commissaires de la Commission scolaire des Chênes de se pencher sur la faisabilité de ce même projet. Depuis, les promoteurs ont, à plusieurs reprises, fait part de leurs représentations au conseil.
Analyse rigoureuse
En janvier dernier, le conseil a reconnu que le projet d’une école alternative constitue une voie d’apprentissage intéressante à proposer aux élèves du primaire, sous réserve d’être en mesure de dégager les espaces disponibles, à compter de l’année scolaire 2018-2019.
C’est dans ce contexte que le conseil a donné mandat à la direction générale de procéder à l’analyse des espaces disponibles dans les établissements du primaire à moyen et à long terme, et ce, dans une perspective globale. Cette démarche était assortie d’une analyse d’hypothèses possibles et des impacts de l’intégration d’un tel projet.
« C’est un exercice qui a demandé beaucoup de temps et auquel le conseil s’est prêté avec rigueur, dans le respect des opinions contraires qu’exige une saine démocratie, » affirme le président de la Commission scolaire des Chênes, M. Jean-François Houle.
Impacts inévitables
Selon le président, la mise en place d’une école alternative, malgré la valeur qu’on lui reconnaît, n’est pas simple. « Les analyses effectuées à notre demande révèlent une croissance soutenue de la clientèle de la commission scolaire au cours des prochaines années. Cela entraîne inévitablement des difficultés organisationnelles et nous devons en tenir compte. Cela dit, il serait faux d’affirmer qu’il n’y a pas de places disponibles pour les deux années à venir sur l’ensemble de notre territoire, » de dire M. Houle.
Si le conseil n’est pas en mesure, pour le moment, de préciser où l’école alternative sera localisée, c’est notamment parce qu’aucune des hypothèses à l’étude ne présente un impact nul. « École alternative ou non, les territoires pédagogiques devront être révisés à court ou à moyen terme, c’est certain, » prévient le président.
Leadership pédagogique assuré par la commission scolaire
Par ailleurs, M. Houle a rappelé qu’indépendamment de la nécessité de l’engagement des parents des élèves qui fréquenteraient ce nouveau programme, il appartiendra au Service des ressources éducatives de la commission scolaire d’assurer le leadership de ce projet.
« C’était vrai au mois de janvier, quand nous avons reconnu que le projet méritait qu’on en fasse l’analyse. C’est toujours aussi vrai aujourd’hui. Bien qu’elle constitue un projet à caractère particulier, une école alternative est assujettie aux dispositions de la Loi sur l’instruction publique et doit obtenir l’aval du ministre de l’Éducation, » rappelle le président.
En conclusion, M. Houle a tenu à reconnaître « l’engagement citoyen » des parents qui se sont faits les porteurs de ce projet auprès de la commission scolaire au cours des deux dernières années. Il estime qu’il est essentiel que les échanges à venir avec eux se fassent dans la confiance mutuelle et dans un esprit de collaboration.