C’est une très belle histoire que celle de cet ancien élève de l’école secondaire Jean-Raimbault devenu aujourd’hui un écrivain prolifique. En effet, le romancier Carl Rocheleau, alors qu’il était élève à l'école, souffrait d’un Trouble de déficit de l'attention et d’hyperactivité (TDAH). Il a su se trouver un chemin vers la réussite grâce à l’activité littéraire. Le premier avril dernier, il a témoigné de son étonnant parcours de vie. Un groupe d’une vingtaine d’élèves du club de lecture furent accrochés à ses lèvres, captivés par sa conférence. Avec son habituel humour, Carl a su les intéresser du début à la fin.
Par la suite, lors de la conférence de presse d’intronisation au Mur de la Culture, en présence de cet auteur à la tête toujours pleine de projets, l’élève Emmy E. Smith a procédé à la lecture du texte imprimé sur le laminé que tous pourront désormais prendre le temps de regarder sur le Mur de la Culture. Des remerciements sont adressés aux invités d’honneur présents, soit l’agent de la MRC Drummond Jocelyn Proulx, le directeur Yves Langlois, la directrice-adjointe Nancy Lampron.
Soulignons que la Société Saint-Jean-Baptiste est le commanditaire et fut représentée par Guylaine Lavigne qui est aussi commissaire du district 6 à la commission scolaire. L’agent de la SSJBCQ Robert Poisson et la technicienne en document Valérie Auclair étaient aussi présents. L’organisateur Denis Lambert est fier de souligner cette réussite.
Texte du laminé
Qui aurait cru qu'un jour passerait dans les corridors de l'école secondaire Jean-Raimbault un étudiant qui brillerait au firmament quelques années plus tard en compagnie des plus grands romanciers québécois? Ce fut en effet le fabuleux destin de cet adolescent natif de Montréal qui déménagea à Saint-Edmond-de-Grantham. La légende raconte que la mère de cet enfant hyperactif prenait un plaisir stratégique à verrouiller la porte derrière lui pour qu'il aille dépenser son surplus d'énergie dehors avant d'aller dormir. C'est ainsi qu'il eut tout le loisir de développer son étonnante imagination.
C'est donc en 1995 qu'il fit son entrée comme étudiant dans notre institution d'enseignement, puis au Cégep de Drummondville, pour finalement poursuivre son aventure à l'Université de Sherbrooke, où il obtint un baccalauréat et une maîtrise en littérature.
C'est pourtant bel et bien chez nous, en quatrième secondaire, que sa prose prit racine. Dans le journal étudiant du Cégep, il publia sa première nouvelle. Puis, c'est à l'université que l'idée de faire carrière se matérialisa. En 2005, il fonda une maison d'édition et une revue littéraire. Il publia son premier roman, Le Contrat, désormais disponible en ligne sous le titre de Tracy. C'est aussi à Jean-Raimbault que sa carrière d'enseignant débuta. D'ailleurs, il exerce toujours ce métier au Cégep de Saint-Hyacinthe. Il publia 24 heures en 2006, puis L'Aquilon en 2010. Sa nouvelle Laurence parut en 2014 et fera l'objet d'une adaptation en bande dessinée. L'année 2015 fut productive, car il publia trois nouveaux romans : Benoit, Le renard du Bic et Parfaite. Père de trois enfants, Carl a choisi de vivre dans la ville qui l'a vu grandir, Drummondville.
Présentation du roman Parfaite
Annie est une fille parfaite. C'est une super amie, une excellente étudiante et une enfant idéale. Elle a de bonnes notes et s'implique dans tous les projets parascolaires. À la maison, elle ne demande pas l'attention de ses parents, qui sont trop préoccupés par leurs problèmes financiers et par un petit frère hyperactif. Annie est même la victime parfaite, car elle a tout oublié de l'enlèvement qu'elle a vécu quelques années plus tôt. Lorsque le passé la rattrape, l'appétit lui manque soudainement. La pauvre Annie s'applique alors avec toute son énergie habituelle à être parfaite, même dans son anorexie.
Ce livre est en partie inspiré de ce que la sœur de l'auteur a vécu (enlèvement en bas âge, vie à la campagne, anorexie), mais aussi sur des témoignages de jeunes filles rencontrées sur des forums portant sur les troubles alimentaires et sur des discussions avec sa femme qui, tel l'auteur, a souffert d'anorexie restrictive durant l'adolescence.