À l’occasion des Journées de la persévérance, qui se déroulent jusqu’au 19 février 2016, le président de la Commission scolaire des Chênes, M. Jean-François Houle, s’adresse à la population de la MRC Drummond et réitère le message qu’il martèle depuis la campagne électorale qui l’a mené à la présidence, en novembre 2014.
Tout d’abord, l’occasion est bonne de rappeler qu’il est statistiquement prouvé que les détenteurs d’un diplôme d’études secondaires ont des meilleurs revenus, sont en meilleure santé et vivent plus longtemps. L’ignorance est un drame trop souvent vécu chez-nous.
« Les statistiques du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la recherche (MEESR), liées à la persévérance scolaire, s’améliorent peu à peu chez-nous. Notre taux de diplomation de 72,5 % (après sept ans en 2014) place la Commission scolaire des Chênes à 1,3 % de la moyenne provinciale observée dans le réseau public, qui est de 73,8 %. Il nous faut remonter aux données de 2008-2009 pour observer un taux de diplomation se situant autour de 70 % », clame M. Houle
Selon lui, il faut reconnaître que la mise en place d’un plan d’action dans l’ensemble de la commission scolaire, de même que tous les projets réalisés dans les écoles, dès le niveau primaire, font en sorte qu’il y a de l’espoir, que l’on peut renverser la vapeur de façon durable. En ce sens, il tient à féliciter toutes les ressources éducatives et les élèves pour les efforts quotidiens que l’on observe. Il s’émeut aussi lorsqu’il s’entretient avec des raccrocheurs du Centre Ste-Thérèse remplis de résilience.
Mais…
« Malgré cette intéressante percée, nos élèves doivent mieux réussir qu’ils ne le font présentement. Il est anormal que nous réussissions globalement moins bien que la moyenne des autres milieux au Québec. Cependant, cette responsabilité ne repose pas seulement sur les épaules des ressources humaines des établissements et de la commission scolaire. Oui, les écoles de notre commission scolaire doivent poursuivre leurs efforts d’amélioration continue déjà entrepris, mais plus que jamais, l’élève et son milieu devront être mis à contribution », ajoute le président.
Selon ce dernier, si l’enseignant doit semer les graines du « goût d’apprendre » à son élève, cet effort s’avère trop souvent freiné par des phénomènes sociaux qui entourent l’élève. Monsieur Houle et le conseil des commissaires militent en faveur d’une plus grande concertation dans le milieu pour que tous (familles, municipalités, organismes et population en général) démontrent leur soutien indéfectible à l’importance de réussir à l’école et d’y rester aussi longtemps qu’il le faut.
« La commission scolaire à elle seule ne peut suffire à la tâche. Nous devons regarder en face qui sont ces gens qui forment la MRC de Drummond. Trop souvent, on s’aveugle avec les succès remportés ici. Il ne faut pas oublier que, malgré la meilleure image qu’on souhaite projeter à l’extérieur, notre population compte un nombre important d’enfants provenant de familles vulnérables qu’il faut éduquer et former pour assurer la vitalité sociale et économique de notre milieu. Comme notre gouvernement est de moins en moins au rendez-vous pour appuyer financièrement ce défi, la communauté n’a pas le choix de se serrer les coudes et de s’entraider,» renchérit M. Houle.
A-t-on bien saisi l’ampleur du défi ?
« Nos écoles secondaires (publiques et privée) font de mieux en mieux, mais ne se comparent pas encore assez avantageusement aux plus performantes au Québec dans leurs secteurs respectifs. Cela sous-entend que les problèmes vécus par plusieurs élèves commencent à se développer durant leur passage au primaire», fait valoir le président.
Monsieur Houle se pose une grande question : « La quasi-totalité de la population a-t-elle vraiment l’intention de privilégier l’éducation dans notre milieu? » À cette interrogation, son constat ne tarde pas : « À chaque jour, les ressources de première ligne voient, trop souvent hélas, des preuves du contraire. »
Monsieur Houle a toujours l’intention ferme de démontrer que les taux de réussite doivent absolument s’améliorer pour aider notre MRC à se développer à tous les niveaux. Il souhaite toujours convaincre les partenaires (notamment ceux issus du monde des affaires) de faire en sorte que leur vision d’avenir fasse état de cette préoccupation.
« Bien franchement, pour permettre à la Commission scolaire des Chênes de devenir une première de classe en diplomation durable, il nous faudra le secours de toute la communauté. L’éducation n’est pas que l’affaire des pédagogues. Les journées de la persévérance scolaire doivent interpeller toute la population,» conclut Jean-François Houle.
