Pas moins de 73 % des dépenses ont été consacrées aux activités éducatives
État financier 2014-2015 : un déficit d’exercice moins lourd que prévu
Conformément aux dispositions de la Loi sur l’instruction publique, le conseil des commissaires de la Commission scolaire des Chênes a récemment entériné l’état financier 2014-2015 de l’organisme, de même que le rapport du vérificateur externe, Raymond, Chabot, Grant, Thornton.
L’exercice financier terminé le 30 juin 2015 s’est soldé par un déficit de 601 264 $ sur un budget global de 141 millions $ soit 0,43%. Il faut rappeler qu’au départ, le budget adopté prévoyait un déficit de 1,1 million $, tel qu’autorisé par le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MÉESR).
Dans un contexte de compressions budgétaires massives, ce résultat est donc meilleur que celui anticipé. On peut expliquer ce portrait plus positif que prévu par la rigueur budgétaire démontrée en cours d’exercice.
Revenus vs dépenses
En 2014-2015, la commission scolaire a enregistré des revenus totalisant 145 701 959 $. De ce chiffre, 105,7 millions $ proviennent des subventions de fonctionnement du MÉESR, 24,5 millions $ sont issus de la taxe scolaire, et 12,5 millions $ résultent de la vente de biens et services.
Les dépenses, elles, ont été de l’ordre de 146 303 223 $. De cette somme, on note que 75,5 millions $ ont été consacrés à l’enseignement et à la formation, 33,1 millions $ au soutien à l’enseignement et à la formation, 16,3 millions $ aux services d’appoint et 13,1 millions $ aux biens meubles et immeubles.
« Si on examine le pourcentage des dépenses « par activité », on constate que la majeure partie des dépenses de la commission scolaire, soit 73 % (106,7 millions $) est liée aux activités éducatives, alors que seulement 4 % des dépenses (6,1 millions $) résultent des activités administratives. À cet égard, on note que les dépenses consacrées aux services directs aux élèves n’ont pas diminué, au cours de l’exercice 2014-2015, ce qui est plutôt remarquable si on tient compte du contexte dans lequel nous évoluons, » de dire la directrice générale adjointe et directrice du Service des ressources financières, Mme Carmen Lemire.
Par ailleurs, Mme Lemire ne manque pas de préciser qu’en cours d’année, la commission scolaire a notamment dû trouver les sommes pour permettre l’achat des livres de bibliothèque (113 000 $) et mettre en place l’aide individualisée (235 000 $), tel que demandé par le Ministre.
Actif vs passif
Au 30 juin 2015, les actifs financiers (subventions, taxe scolaire, autres débiteurs, etc.) s’élevaient à 58 471 714 $, tandis que les passifs (emprunts, créditeurs, dettes faisant l’objet d’une promesse de subvention et autres) totalisaient 159 576 970 $. Cela signifie donc que la « dette nette » de la commission scolaire, au 30 juin 2015, était de 101 105 257 $.
Toutefois, cette dette ne tient pas compte des actifs « non financiers », qui comptent pour 114 644 598 $. Ces actifs sont, pour la majeure partie (114,5 millions $) les immobilisations corporelles (bâtiments).
C’est pourquoi au bout du compte, le surplus accumulé de la commission scolaire était de 13 539 341 $ au 30 juin 2015, alors qu’il s’élevait à 14 140 605 $ un an auparavant (le 30 juin 2014).
Cela dit, il est important de préciser que de ce surplus de 13 539 341 $, on doit soustraire la valeur des terrains et de la subvention pour avantages futurs. C’est donc dire que le surplus accumulé « réel » est de l’ordre de 4 millions $ et que la commission scolaire n’y a accès que si le Ministère l’y autorise.