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Jean-François Houle livre le bilan de sa première année à la présidence


Profitant de la dernière séance ordinaire du conseil des commissaires en 2014-2015, Jean-François Houle a tracé un bilan de sa première année à la présidence de la Commission scolaire des Chênes. Une année qui, l’espère-t-il, ne sera pas sa dernière à titre d’élu scolaire et qui aura été tout, sauf un « long fleuve tranquille », compte tenu du contexte à la fois politique et budgétaire que l’on connaît.

Soulignant tout d’abord le riche héritage laissé par sa prédécesseure, Mme Jeanne-Mance Paul, M. Houle s’est d’abord attardé à la « controverse » liée au rôle des commissions scolaires, de l’élu scolaire lui-même et du conseil des commissaires.

« Il m’importait tout d’abord de contrer la désinformation de tous ordres face aux élus scolaires en augmentant la visibilité des commissaires et en faisant la démonstration de leurs compétences, de leur intérêt pour les élèves et en général, de leur valeur ajoutée pour l’élève et l’organisation. Nous devions donc faire en sorte que chaque commissaire prenne connaissance de tous les enjeux propres à la commission scolaire dans le cadre de la première année du mandat », de rappeler celui qui fut élu à la présidence en novembre 2014.

Ce faisant, il s’est efforcé de donner un accès direct au conseil des commissaires à différents groupes et associations (parents, cadres, syndicats, conseils d’établissement, etc.), avec comme seul but de mieux servir l’élève et de prendre une part active dans la réalisation des objectifs contenus dans le plan stratégique de la commission scolaire, répondant ainsi  aux engagements exposés dans la convention de partenariat conclue avec le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR).

« En tant qu’élus scolaires, notre premier rôle est d’adopter des politiques et règlements et de répartir les ressources de la manière la plus appropriée pour assurer la réussite du plus grand nombre, en plus de fournir aux entreprises de notre milieu des ressources humaines de qualité.

Dans ce rôle, nous devons faire en sorte que notre communauté adopte un réflexe de collaboration afin de faire de l’école, de l’éducation et de la formation, de véritables priorités dans notre milieu.  Si tout l’entourage de l’élève lui rappelle l’importance de l’école, il ne pourra que considérer sa primordialité.  Si l’entourage de l’élève contribue à développer des conditions propices à l’apprentissage, l’école ne sera pas la seule à vouloir entraîner cet élève dans la bonne direction, », fait valoir M. Houle.

Des élus qui méritent le respect

Dans son bilan, M. Houle a dressé une liste imposante d’activités auxquelles il a pris part depuis novembre dernier, à l’instar de plusieurs de ses collègues commissaires. Présidence d’assemblées de divers ordres, activités médiatiques, présence dans les établissements ou les centres, création d’un conseil jeunesse, concertation avec des partenaires locaux, le milieu municipal et la Fédération des commissions scolaires du Québec, échanges avec des citoyens, parents, élèves et membres du personnel (etc.) ont pour le moins bien garni l’agenda du président et des commissaires.

Incidemment, M. Houle n’a pas caché sa fierté devant le taux de participation des élus aux différentes rencontres du conseil. Celui-ci est de l’ordre de 95 %.

« La population peut être fière de ses élus scolaires et commissaires-parents qui démontrent un intérêt de tous les instants et une compétence certaine pour la chose éducative, ce qui mérite le respect », clame M. Houle. Notons que depuis l’élection de novembre 2014, les commissaires ont siégé au cours de 13 assemblées publiques et 22 ateliers de travail, un sommet à ce chapitre.

Un gouvernement qui rate la cible

Au dire de Jean-François Houle, l’agenda imposé par le gouvernement Couillard, tantôt quant à la survie des commissions scolaires, tantôt à l’égard des fusions et/ou de l’abolition des élus scolaires; a beaucoup dérangé les travaux du conseil.  

« À titre de président, il est clair que ces perturbations, les rencontres, études et répliques nécessaires qu’elles ont suscitées, m’ont empêché de  mettre de l’avant des projets qui auraient pu être davantage porteurs pour notre communauté éducative. »  Il en est de même, déplore-t-il, pour le conseil des commissaires qui a consacré du temps précieux à débattre de questions de survie, plutôt que de sujets propices au développement.

Selon M. Houle, le gouvernement a raté sa cible cette année. « Par son attitude de confrontation, par sa gestion à courte vue, à coup de « une » ronflantes et démagogues d’un quotidien montréalais, il a perdu de vue l’essentiel.  Il a sapé la motivation de plusieurs.  En lançant toutes sortes de ballons et en laissant planer autant de doutes dans la population et chez nos personnels et parents, il a provoqué la division et rendu instable la gouvernance. Qu’on se le dise : il faut des gens incroyablement attachés au système d’éducation pour accepter de continuer de s’engager dans de telles circonstances, » conclut-il.